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Covid-19 : la polémique sur l’origine du virus s’amplifie

Selon un rapport confidentiel, les autorités régionales chinoises ont passé sous silence le fait qu’en décembre 2019 plusieurs villes de la province du Hubei, dont sa capitale, Wuhan, enregistraient un nombre de grippes jusqu’à vingt fois supérieur à celui de l’année précédente.

Par  (Pékin, correspondant)

Publié le 02 décembre 2020 à 06h21, modifié le 02 décembre 2020 à 19h39

Temps de Lecture 5 min.

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Un proche tient le portrait d’une victime du Covid-19 près du cimetière Biandanshan à Wuhan dans la province du Hubei en Chine, le 31 mars.

Un an environ après son apparition, la polémique rebondit sur l’origine du Covid-19, sa transmission et sa gestion par les autorités chinoises. Un sujet scientifique devenu extrêmement politique. Mardi 1er décembre, la chaîne américaine CNN mais aussi le Wall Steet Journal ont fait de nouvelles révélations. La date ne doit peut-être rien au hasard : c’est, officiellement, le 1er décembre 2019 qu’un premier malade a été repéré à Wuhan, la capitale de la province chinoise du Hubei, présentant les symptômes d’une nouvelle maladie respiratoire.

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Selon un rapport confidentiel de 117 pages rédigé par le centre de contrôle et de prévention du Hubei et transmis à la chaîne CNN par un lanceur d’alerte, les autorités régionales ont passé sous silence le fait qu’en décembre 2019 plusieurs villes de la province, dont Wuhan, enregistraient un nombre de grippes jusqu’à vingt fois supérieur à celui de l’année précédente. Elles auraient donc manqué de vigilance ou de professionnalisme et n’auraient pas fait le lien avec ce premier cas.

Officiellement, selon le Livre blanc publié par la Chine le 7 juin, c’est le 30 décembre 2019 que les autorités de Wuhan révèlent l’existence de plusieurs cas de pneumonie inconnue. Elles ne font pas état d’une transmission entre humains, un scénario qui, pourtant, inquiète déjà plusieurs médecins des hôpitaux de Wuhan.

Tâtonnements

Selon le rapport révélé par CNN, les autorités chinoises auraient également eu tendance à sous-estimer le nombre de personnes malades. Ainsi, le 10 février, elles signalaient 2 478 nouveaux cas confirmés. En fait, le même jour, les autorités du Hubei en signalaient 5 918 – en cumulant les cas confirmés, les cas « diagnostiqués cliniquement » et les « cas suspects ». Au même moment, le président Xi Jinping, inhabituellement absent des médias les jours précédents, tient une visioconférence avec le personnel hospitalier de Wuhan.

Présentées comme fracassantes, les révélations de CNN montrent surtout que les autorités chinoises semblent avoir tâtonné tout au long du mois de décembre 2019. Puis, dans un second temps, ont établi un comptage des cas, selon une estimation minimum. Incidemment, la publication d’un document classé confidentiel montre qu’il y a encore des personnes au sein du système de santé du Hubei qui ne se satisfont pas de la vérité officielle et prennent le risque de diffuser des informations à l’extérieur.

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De leur côté, les autorités chinoises ne cessent depuis des mois de prétendre que le virus vient « probablement » de l’étranger. Le 12 mars, Zhao Lijian, un des porte-parole du ministère des affaires étrangères, avait même accusé les Etats-Unis. « Quand le patient zéro est-il apparu aux Etats-Unis ? Combien de personnes sont infectées ? Quels sont les noms des hôpitaux ? C’est peut-être l’armée américaine qui a apporté le virus à Wuhan. Soyez transparents ! Rendez publiques vos données ! Les Etats-Unis nous doivent une explication », écrivait-il sur Twitter.

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